La Core Renaissance est le nom donné à une tendance identifiée en 2015 par Deloitte comme étant un des principaux moteurs de changement dans le monde de l’IT.
Cette tendance est née d’un constat : l’informatique des différentes branches gouvernementales s’approche du seuil au-delà duquel la maturité de l’architecture et des services n’est plus synonyme de solidité technique mais de fragilité stratégique.
De même qu’une stratégie IT moderne mais pas dirigée vers les besoins business serait inefficace, une stratégie d’entreprise non soutenue par l’évolution des moyens informatiques est amenée tôt ou tard à ralentir jusqu’à l’arrêt.
Après des décennies d’accumulation de serveurs, technologies, de données, de développements spécifiques, d’environnements, de vagues de consulting externe, etc. il n’est pas étonnant de comprendre la crainte croissante de toucher au socle informatique d’une entité.
En effet, en plus de gagner en complexité et en hétérogénéité, celui-ci n’a fait que gagner en criticité pour la pérennité de l’activité au fil des années en parallèle.
C’est très probablement l’une des raisons pour lesquelles il n’est pas rare de voir plus de 80 % du temps, des budgets et de l’énergie engloutie par le maintient en conditions opérationnelles du socle.
C’est a priori la situation dans laquelle certaines administrations publiques se trouvent déjà, mais l’analyse est vraie pour une large partie du secteur privé.
Vers l’effacement de la dette technique
La Core Renaissance se veut l’incarnation d’une volonté de modernisation : adoption des méthodologies agile / devops, décommissionnement des ressources inutilisées, basculement des données dans le cloud, capitalisation sur les API ouvertes, migration vers des technologies plus performantes, externalisation des services à faible valeur ajoutée, réduction du nombre de technologies employées… Les sujets ne manquent pas. Il ne suffit cependant pas de claquer des doigts pour effacer la dette technique.
C’est ainsi que 4 axes sont préconisés afin de mettre en pratique la démarche :
L’évolution des plateformes (modernisation des infrastructures, consolidation des environnements, montée de versions),
La remédiation (encapsulation des interfaces et règles métiers, réduction de la dette technique, nettoyage des données),
La revitalisation (avec des processus remodelés orientés utilisateur et des extensions web, mobiles et sociales)
La refonte (migration vers le cloud de pans fonctionnels, suppression des dépendances inutiles.
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Les 3 clés de la réussite
En amont du projet, les recommandations s’articulent autour de 3 dimensions principales :
Auditer l’actif : avant de choisir quoi remplacer, externaliser, conserver, etc. il est primordial de bien connaître son environnement technique, ses forces, ses faiblesses, mais aussi et surtout sa permissivité, c’est-à-dire le niveau de risque / difficulté à transformer un service, à remplacer une technologie.
Planifier le projet : comme dans tout projet d’envergure, une approche itérative privilégiant de petits pas apportant des résultats immédiatement exploitables au service d’un objectif à long terme permet de minimiser les risques de dérive / enlisement du projet ou de dysfonctionnement / coupures de service tout en maximisant l’adéquation des changements techniques avec la stratégie métier.
Impliquer l’organisation : s’il est presque évident de tourner son regard vers les détenteurs internes des compétences informatiques les plus critiques, il est important de considérer avec autant d’égard un autre type d’intervenant : les directions métier qui doivent non seulement promouvoir en interne et porter aux clients les bénéfices du projet, mais également donner du feedback fréquent aux équipes opérationnelles sur l’adéquation au besoin et l’atteinte des objectifs des changements.
Un véritable changement de paradigme
La Core Renaissance s’impose ainsi comme le fer de lance d’une nouvelle vision dans laquelle le noyau de l’informatique n’est plus perçu comme un passif à tenir à l’écart de tout changement, mais comme une source de croissance et d’innovation.
Comment faire concrètement ?
Comme tout autre sujet impliquant une remise en cause transverse, et d’autant plus lorsque l’activité métier et les résultats business sont impactés, faire l’économie d’un regard extérieur peut déboucher à un faible ROI du projet, voire une issue préjudiciable. De nombreuses sociétés spécialisées sont habituées à ces problématiques, car même si ces dernières n’ont pas toujours porté le nom de Core Renaissance, elles ne sont pas une nouveauté de l’année 2015. C’est notamment le cas de l’équipe de Normation. Grâce à Rudder (solution open source française d’automatisation et de conformité), sans peut-être aller jusqu’à parler de Core Renaissance, Normation (l’éditeur de Rudder) a l’habitude d’accompagner de grandes entreprises ou organismes publiques à moderniser leur socle informatique.
En effet, Rudder s’adapte particulièrement bien au contexte d’infrastructures vieillissantes, en production critique comme en production standard, puisque son agent léger est compilable sur tous les OS, des plus récents aux plus anciens, en passant par AIX, Windows, Solaris ou Android. De plus, il est doté d’une interface web de gestion et de règles prêtes à l’emploi permettant à tous les niveaux d’expertise de profiter de ses capacités.
Ainsi, ils peuvent bénéficier de gains
de temps énormes grâce à la puissance de l’automatisation,
de fiabilité que permet la vérification en continu,
de conformité qu’offre la visualisation des configurations et composants logiciels du parc.
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Sources :
http://www2.deloitte.com/content/dam/Deloitte/us/Documents/public-sector/2015-core-renaissance.pdf
http://dupress.com/articles/tech-trends-2015-it-transformation/
Bob Evans, “Dear CIO: Is the time bomb in your IT budget about to explode?,” Forbes, January 22, 2013, http://www.forbes.com/sites/oracle/2013/01/22/dear-cio-is-the-time-bomb-in-your-it-budget-about-to-explode/, accessed January 14, 2015.